Des règles de communication :

• Les échanges sont triangulés : Chaque partie s’adresse directement au médiateur, et parle de l’autre partie à la troisième personne. Le médiateur écoute, reformule, questionne et clarifie, puis redistribue la parole à l’autre partie.
  • Ces règles de communication sont importantes puisqu’elles permettent une expression fluide et complète, l’écoute de chacun·e, et enfin d’entendre ce que l’autre partie veut dire, grâce au soutien des reformulations du médiateur.
• Dans un second temps seulement, les parties seront amenées à se reformuler entre elles.

• Dans chaque phase, le médiateur écoute ce qui est dit tout en restant en lien avec l’essentiel pour la personne, à travers ce qu’elle dit. Les réactions sont accueillies par la connexion du médiateur à ce qui est vivant chez la personne qui réagit.
• Les sujets abordés dans la médiation sont les plus importants pour les parties.
• La médiation permet aux faits d’être exposés et à chacun·e de partager sa version de ce qu’il s’est passé.
• Les vécus ont leur place, et les émotions peuvent être exprimées, elles permettent de comprendre les besoins et enjeux dans la situation.
• Une fois les besoins et enjeux compris, les parties vont co-construire des solutions répondant aux besoins de chaque partie, avec le soutien du médiateur.

Les personnes médiatrices suivent le code déontologique de la profession, qui est un code de conduite, moral, éthique et professionnel, dont les piliers sont :

• La confidentialité : vis à vis de tout ce qui est dit dans la médiation, à toutes les étapes. Ceci soutien la sécurité des parties, leur permettant une expression sans crainte de voir leurs paroles répétées à l’extérieur.
• L’impartialité : vis à vis des parties, un soutien équitable et juste au service de tous·tes. L’impartialité permet le soutien à chacun·e ce qui alimente la confiance de tous·tes envers le médiateur.
• La neutralité : quand au déroulé et aux accords, pour vous accompagner là où vous voulez aller, sans chercher à influencer l’issue et mêler d’intérêt personnel à la médiation. Ceci apporte de la confiance envers le médiateur et soutien la responsabilité et l’auto-détermination des parties.
• Le libre consentement : Cela signifie la liberté de participer ou non, de dire ou de taire, de poursuivre ou mettre fin à la médiation. Ceci soutien un engagement libre, un consentement à ce qui se vit, et de la sécurité du fait de pouvoir mettre fin au processus si nécessaire.

Dans les conflits, le besoin d’être entendu est grand, et important.
La difficulté à être entendu et entendre, bien naturelle dans les conflits, entrave la possibilité de coopérer pour trouver des solutions satisfaisant chaque partie.

Dans la médiation, l’essentiel du travail est d’arriver à être entendu et à entendre l’autre. Pour cela, nous travaillons à l’expression et l’écoute :

• des faits, permettant ainsi de se débarrasser des probables malentendus,
• des vécus et émotions, pour détricoter la complexité et comprendre la réalité vécue par chaque partie,
• des besoins, qui permettent de se connecter à l’humanité en chacun·e, aidant ainsi chaque partie à faire de même pour soi-même et pour l’autre partie.

Cette expérience d’être entendu et d’entendre l’autre, en situation de conflits, apporte des compétences précieuses que chaque personne emportera avec elle dans ses situations de tension future.

Par le dialogue, l’écoute, la reformulation, les questions de clarifications, nous soutenons les prises de conscience et la reconnexion à l’humanité précieuse en chaque être. Petit à petit, une meilleure connaissance de soi et de l’autre se construit, ce qui peut être une base pour nourrir la confiance en soi, puis en la relation, afin d’établir des bases saines qui prennent soin de chacun·e. Petit à petit, chaque partie retrouve son pouvoir pour choisir ce qui lui convient au mieux. Les capacités de coopération sont retrouvées et renforcées par ce processus. Connaissance de soi et de l’autre, confiance en soi et en l’autre, en sont des ingrédients importants.

La médiation est un processus non-directif, basé sur le principe d’auto-détermination des parties. Les parties sont souveraines à chaque étape et jusqu’aux accords finaux, et peuvent ainsi utiliser leur libre arbitre et leurs capacités propres pour construire ensemble leur futur, qu’il soit commun ou séparé. En tant que tiers neutre, j’accompagne cette phase en veillant à ce que les accords pour le futur soient réalisables et qu’ils prennent en compte ce qui est essentiel pour chacun·e.